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Autour du CECR – Volume complémentaire (2018) : médiation et collaboration

INSPÉ de l'acadamie de Paris

Autour du CECR - Volume complémentaire (2018) : médiation et collaboration
Une didactique de la relation écologique et sociosémiotique

Cet ouvrage, publié aux Éditions des Archives Contemporaines, est téléchargeable gratuitement.

Présentation

Le CECR/CV 2018 annonce une mise en question de certaines certitudes didactiques jugées dépassées voire erronées. La nécessité d’une rupture didactique s’est concrétisée au cours du processus de rédaction de la notion de médiation, piloté par North et Piccardo. Cette réorientation vers une prise en compte de la dimension sociale nous a semblé très intéressante dans la mesure où nous estimons depuis longtemps qu’une approche plus sociale, sous la forme de mise en projet des élèves, est plus que souhaitable à l’école.

Les réflexions des coordinateurs, North et Piccardo, autour de la médiation sociale peuvent avoir un effet positif et entraîner un changement pour une autre pédagogie de la classe de langues. Les changements souhaités nécessitent une nouvelle forme de formation des enseignants ainsi que de nouvelles expérimentations pédagogiques et des recherches d’un autre type. Forts de cette conviction, nous avons décidé de rédiger cet ouvrage dont le but est triple : expliciter la nouvelle orientation socioculturelle autour des notions de médiation et de collaboration ; proposer des déclinaisons pédagogiques pour une didactique de la Relation écologique et sociosémiotique ; et suggérer quelques pistes pour de nouvelles recherches en didactique des langues.

La didactique de la Relation s’intéresse à l’écosystème social dans sa globalité, dont les répertoires plurilingues font partie. Elle est écologique et sociosémiotique. Apprendre une langue complémentaire ne consiste pas uniquement à pouvoir faire sens avec des mots mais à décrypter et à transformer les nombreux réseaux sociosémiotiques du Tout-monde hyperconnecté. Ce que nous appelons réalité n’est en fait qu’une construction sociosémiotique, le résultat fluctuant de nos imaginaires.

Il s’agit pour nous d’ouvrir nos réflexions à l’importance des relations humaines, à la place des langages et de la pensée, c’est-à-dire d’accorder la place principale à la relation plus qu’à la communication, à la reliance et à l’apprenance plus qu’à la maîtrise de savoirs et de savoir-faire, fussent-ils numériques.

Auteurs

Frédérique Longuet est docteure en didactique des langues et en sciences de l’éducation, enseignante à l’INSPÉ de l'académie de Paris. Ses recherches concernent l’apprentissage des langues selon une approche de projets collaboratifs orientés vers la création transmédiatique. Elle est l’auteure de plusieurs manuels scolaires pour l’enseignement de l’allemand en collège et en lycée. Elle forme depuis plusieurs années de nombreux enseignants stagiaires de toutes langues aussi bien pour l’école élémentaire que pour le collège et le lycée. Elle mène ses recherches dans le cadre du laboratoire de recherche EDA, Unité de recherche pluridisciplinaire de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales – Sorbonne de l’Université Paris-Descartes.

Claude Springer, professeur émérite de didactique des langues, est attaché au Laboratoire Parole et Langage de l’université Aix-Marseille. Il a consacré ses recherches à l’évolution de la didactique vers une meilleure prise en compte du social. Il a participé à la formation de nombreux étudiants de français langue étrangère et seconde et a dirigé plusieurs thèses de doctorat. Il a publié en 2011, avec Emmanuelle Huver, un ouvrage sur L’évaluation en langues qui souligne les dérives de la standardisation et de la certification et propose une approche alternative de l’évaluation.

Avec une préface de Monique Lebrun-Brossard, Université du Québec à Montréal.

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