
Printemps de la Recherche en Éducation 2025
Le Printemps de la Recherche en éducation est de retour à partir du 10 mars 2025 pour sa 11ème édition !
Organisé par le Réseau des INSPÉ, en partenariat avec le Cnesco et le Réseau Thématique Éducation du CNRS, cet événement promet une plongée passionnante au cœur des recherches collaboratives et partenariales en éducation.
Au programme :
- Cycle de webconférences : du 10 mars au 1er avril 2025 (inscriptions au bas de cette page)
- Journées en présentiel : les 22 et 23 mai 2025 au lycée Jean Zay, 10 rue du Docteur Blanche, 75016 Paris (programme à venir)
- Zoom sur l'Intelligence Artificielle : des sessions spécifiques seront dédiées à cette thématique émergente de recherche.
Vous aurez l'opportunité d'explorer les projets menés par les Pôles pilotes de formation des enseignants et de recherche pour l’éducation, financés dans le cadre du programme France 2030, ainsi que la diversité des solutions innovantes mises en œuvre dans différentes Académies.
Venez également rencontrer les acteurs impliqués dans les recherches collaboratives, échanger avec nos intervenants et découvrir les travaux des jeunes chercheurs candidats au Prix Poster Doctorant - Jacques Ginestié à l'occasion des journées organisées en présentiel les 22 et 23 mai à Paris.
Inscrit au Plan National de Formation, le Printemps de la Recherche en éducation bénéficie du soutien du Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ainsi que de nos partenaires CASDEN, MAIF et MGEN.
PRÉSENTATION
La recherche en éducation, aujourd’hui, en France, est importante et diversifiée. Elle prend la forme de recherches disciplinaires, fondamentales, collaboratives, partenariales. Un enjeu fort de la recherche en éducation réside dans le lien qui est fait avec le terrain, en termes d’enseignement et d’apprentissage, l’objectif étant d’analyser les pratiques enseignantes, de les accompagner et potentiellement de les transformer.
Les INSPÉ, dont la mission première est de former les futurs enseignants et personnels d’éducation, sont aux avant-postes de cette articulation entre la recherche et le terrain. Véritables portes ouvertes sur l’école d’une part, les INSPÉ jouent souvent le rôle d’intermédiaire entre les chercheurs et les établissements scolaires. D’autre part, l’adossement à la recherche, qu’elle soit fondamentale ou appliquée, et quelle que soit la discipline de recherche, est un principe profondément ancré dans les formations dispensées en master MEEF. Ainsi, les enseignants-chercheurs et les formateurs allient au quotidien formation et recherche, établissant des liens avec les laboratoires, initiant leurs étudiants à la posture réflexive et menant de nombreux projets de recherche.
Les sources de financement et les modalités de mise en œuvre de ces projets sont variées : projets PIA (programme d’investissements d’avenir), ANR (Agence nationale de la recherche), e-Fran (espaces de formation, de recherche et d’animation numériques), Erasmus +, LéA (Lieux d’éducation associés), projets européens ou internationaux, projets de recherche propres aux INSPÉ.
En 2023, seize INSPÉ étaient parties prenantes d’un projet de recherche financé dans le cadre du troisième programme d’investissements d’avenir (PIA), actuellement programme France 2030. Trois de ces projets France 2030, multi-partenariaux, impliquent fortement les INSPÉ :
- le projet 100% IDT, piloté par l’INSPÉ de l’académie d’Amiens, et commun aux INSPÉ d’Amiens, Caen, Rouen et Lille ;
- le projet Ampiric, piloté par l’INSPÉ d’Aix-Marseille ;
- le projet Pégase, piloté par l’INSPÉ de l’académie de Grenoble, et impliquant l’INSPÉ de Guyane.
Le Printemps de la Recherche en éducation 2025 propose de plonger au cœur de l’articulation recherche-formation-terrain en prenant comme exemples et point de départ de la réflexion les réalisations de ces trois « pôles pilotes de formation des enseignants et de recherche pour l’éducation », et en analysant finalités, modalités de mise en œuvre, difficultés rencontrées et enjeux cruciaux de pérennité et d’essaimage des dispositifs déployés. Au-delà des exemples fournis par ces trois pôles pilotes, le Printemps de la Recherche en éducation 2025 s’attachera à montrer la diversité des solutions explorées dans les différentes Académies en fonction des contextes locaux.
Des sessions spécifiques seront également consacrées à une thématique émergente de recherche pour l’éducation : l’Intelligence Artificielle.
Un cycle de webconférences
Assistez aux conférences en ligne (d’une durée d’une heure) et interagissez avec nos intervenants !
L’inscription est gratuite mais obligatoire.
POUR VOUS INSCRIRE, ouvrez l’onglet correspondant à la conférence qui vous intéresse et cliquez sur « Je m’inscris à la conférence ».
Toutes les vidéos des conférences seront disponibles sur la chaîne YouTube du Réseau des INSPÉ, sous réserve d’avoir obtenu l’autorisation des intervenants.
Lundi 10 mars 2025 (16h30-17h30)
Au cœur des recherches collaboratives : proposition d'une typologie de leurs processus et exemples du pôle pilote 100%IDT
Charles Nicaud - doctorant au laboratoire CIRNEF - ATER à l'INSPE Normandie Rouen-Le Havre
Comme l'illustre la structuration des trois pôles pilotes, les recherches menées "avec" les professionnels de l'éducation - les recherches collaboratives - sont de plus en nombreuses. Toutefois, elles sont loin d'être un tout uniforme et bien identifié. Les appellations (recherche collaborative, recherche-action, recherche partenariale...), les modalités de collaboration entre les acteurs ou encore le choix des références et des concepts sont très divers. Une des conséquences de cette diversité est que leurs processus, c’est-à-dire les activités réalisées par les acteurs au cours du temps, sont souvent flous et difficilement appréhendables. L'enjeu de cette présentation sera donc de rapporter une étude menée sur 25 projets de recherche collaborative et visant à mieux comprendre les différences et similitudes de leurs processus. In fine, une proposition de typologie sera exposée pouvant servir à l'analyse de la collaboration entre chercheurs et enseignants.
Nicolas Ribeiro, Ingénieur de recherche (Pôle pilote 100% IDT : Inclusion, un Défi, un Territoire, Action 6), Docteur en Neuropsychologie
Christine Berzin, Maître de conférences émérite en sciences de l'éducation, Laboratoire CAREF, Université Picardie Jules Verne
Deux exemples de projets collaboratifs au service de la sensibilisation à autrui et au développement de l'empathie.
Cette présentation à deux voix exposera les démarches de recherche collaborative soutenues par l'action 6 du PIA 100%IDT pour la conception de ressources pédagogiques inclusives. Nous illustrerons cette approche à travers deux projets complémentaires. Le premier, "Sensibiliser au handicap et à la différence" (SensHanDiff), a permis de développer une ressource de sensibilisation à autrui en associant chercheurs et enseignants, de la conception jusqu'aux séquences pédagogiques. Le second projet, "Mettre l'Inclusion en Récit avec l'Intelligence Artificielle pour Développer l'Empathie" (MIRIADE), prolonge aujourd'hui cette dynamique collaborative en s'appuyant sur les partenariats établis par SensHanDiff pour créer une nouvelle ressource innovante de Digital Story Telling.
Véronique Miguel-Addisu, Professeure des universités - sciences du langage - INSPÉ / Université de Rouen-Normandie - Laboratoire DyLiS: Dynamique du Langage In Situ, Co-responsable Master MEEF 1er degré, Responsable Equipe recherche Sociodidacq (Sociolinguistique, didactique, acquisition, lab. DYLIS)
Didactiser la diversité langagière en REP+ : une recherche collaborative à l'école maternelle
La recherche "Lire les langues et cultures du monde en maternelle" a un double objectif : documenter les pratiques langagières plurilingues à l'école maternelle et soutenir le développement professionnel des enseignants. Je présenterai la logique du projet, ses différents axes et la posture épistémologique adoptée en prenant appui sur les pratiques ordinaires, les ressources pédagogiques en cours d'élaboration sont co-construites et incluent la participation des familles.
Mardi 11 mars 2025 (16h30-17h30)
A l’articulation recherche-terrain-formation : l’exemple de dispositifs sur la production écrite au cycle 3
Fanny Rinck, MCF Inspé de Grenoble et Laboratoire Lidilem, Université Grenoble Alpes
Modératrice : Catherine Brissaud, Professeure émérite, Laboratoire Lidilem, Université Grenoble Alpes
Dans le cadre du pôle pilote Pegase de formation des enseignants et de recherche pour l'éducation (PIA3, 2020-2030) porté par l’Université Grenoble Alpes, un groupe de recherche collaboratif s’est mis en place depuis 2022 sur l’enseignement de la production écrite au cycle 3. Ce groupe réunit un chercheur, un conseiller pédagogique, des enseignants du primaire et du secondaire. Le groupe s’inscrit dans une démarche de co-construction de dispositifs fondée sur trois paris : les apports de la recherche au service de l’efficacité des pratiques d’enseignement, le développement de ressources ou outils didactiques en tant que supports au changement des pratiques, le questionnement sur les modalités d’appropriation des outils par la mise à l’épreuve en classe. Nous présenterons une séquence pour travailler le processus de l’écriture au cycle 3 en montrant en quoi elle répond aux difficultés liées à l’enseignement de l’écriture du point de vue des enseignants et du point de vue des recherches didactiques, et nous mettrons en évidence le rôle que peut jouer un groupe de recherche collaboratif en termes de développement professionnel des enseignants.
Mercredi 12 mars 2025 (16h30-17h30)
L’intelligence artificielle. L’intégrer dans le bagage des enseignants. Pourquoi ? Comment ?
Colin de la Higuera, Professeur à Nantes Université et titulaire de la Chaire Unesco RELIA (Ressources Educatives Libres et Intelligence Artificielle)
Modérateur : Fabien Emprin, Professeur des Universités en didactique des mathématiques à l'Université de Reims Champagne Ardenne – URCA, Administrateur provisoire de l'INSPÉ de l’académie de Reims, Responsable parcours M2 MEEF PIF-IEFUN, Laboratoire CEREP
L’intelligence artificielle est devenue un phénomène planétaire qui affecte tous les aspects de nos vies. L’éducation n’est pas en reste. Les élèves l’utilisent déjà massivement et certains enseignants ont appris à s’en servir. Des formations sont accessibles aux enseignants en activité. Mais qu’en est-il de la formation initiale ? Faut-il former tous les futurs enseignants et, dans ce cas, à quoi ?
Le principal point de friction concerne l’évaluation. Mais à force d’insister sur ce point, ne risquons-nous pas de transformer le métier d’enseignant et ne créons-nous pas là les conditions d’un déploiement de l’intelligence artificielle contraire aux objectifs que doit avoir l’éducation ?
En nous basant sur des travaux internationaux (projets européens, le conseil de l’Europe ou l’Unesco) nous essaierons de faire le point sur ces questions.
Mercredi 19 mars 2025 (16h30-17h30)
Les différents espaces de collaboration d’une recherche sur l’enseignement explicite de la lecture littéraire : le projet COLECT
Marie-Laure Barbier, professeure des Universités, Psycholinguistique, INSPÉ Aix-Marseille Université, PSYCLE.
Magali Brunel, professeure des Universités, Didactique de la littérature, Université de Montpellier, LIRDEF.
Céline Foliot, docteure enseignante formatrice à l’INSPÉ de Nice Université Côte d’azur, laboratoire LINE.
Alice Ruiz, enseignante de Français, Collège Voltaire, Académie de Nice.
Marion Da Silva, professeure des écoles, EEPU Saint Jean du Var, Académie de Nice.
Dans le cadre d’un LéA et d’un projet soutenu par AMPIRIC (PIA3, Aix-Marseille Université), notre collectif professionnel s’est constitué depuis septembre 2023 en vue de se confronter à la problématique suivante : dans quelle mesure le développement professionnel d’enseignants engagés dans un collectif de travail favorise-t-il l’apprentissage en lecture littéraire d’élèves de cycle 3.
Notre recherche envisage cette question en l’abordant à la fois sur le volet de l’apprentissage des élèves, en étudiant si ceux-ci ont développé leurs compétences en lecture littéraire, sur le volet de l’enseignement, ainsi que sur celui de l’ingénierie : nous cherchons à déterminer si l’activité d’un collectif pluri catégoriel (Monod-Ansaldi, Vincent & Aldon, 2019), de type communauté d’apprentissage professionnelle (Massé et al., 2021) a permis un développement professionnel des acteurs.
Au sein du webinaire, après avoir précisé nos choix scientifiques et méthodologiques, nous présenterons, sur les deux premiers volets, les résultats obtenus à mi-parcours.
Sur le troisième volet, nous insisterons sur les différents espaces au sein desquels se réalisent des collaborations dans notre collectif, cette spécificité nous paraissant favoriser l’engagement des acteurs ainsi qu’un partage de leadership (Massé et al., 2021). Enfin, nous proposerons quelques perspectives de prolongement de la recherche, en termes de productions de ressources et d’essaimage.
Jeudi 20 mars 2025 (16h30-17h30)
Formation des enseignants de langues et en langues. Enjeux plurilingues et interculturels dans un espace européen de l’éducation
Martine Derivry-Plard, Professeur en Didactique des langues, INSPÉ - Université de Bordeaux
Modératrice : Birgit Schädlich , Didactique des langues et littératures romanes, Université Georg-August de Göttingen / Didaktik der Romanischen Sprachen und Literaturen, Georg-August-Universität Göttingen
La recherche internationale en didactique des langues ou Applied linguistics questionne les catégories sur les langues utilisées par les sociétés et par les systèmes éducatifs. Entre « modern languages » langues vivantes (LV1/A, LV2/B), langue de scolarisation, langue seconde, langue étrangère, langue additionnelles, langue régionale, « heritage language », langue de communication internationale, « grandes » et « petites » langues, et pour l’anglais (EFL, ESOL, TESOL), ou même LOTEs, la confusion est grande. Suivant une perspective plurilingue, cette communication apportera des clarifications sur ce qui est entendu par enseignants de langues et en langues pour en préciser les enjeux pluriels qu’opère une telle formulation dans la formation : enjeux plurilingues du fait de la transversalité du langage, des processus d’intercompréhension, enjeux interculturels de communication entre les humains au sein et en dehors des systèmes éducatifs, et, entre ces derniers. Enfin, les enjeux européens seront identifiés si l’Union Européenne construit son espace européen de l’éducation selon une matrice plurilingue incluant l’anglais ou selon une matrice monolingue-anglais excluant le plurilinguisme.
Lundi 24 mars 2025 (16h30-17h30)
Formations à l'éducation inclusive : exemples de formations adossées à la recherche
Caroline Desombre, Caroline Desombre, professeure de psychologie sociale, université de Lille. Responsable scientifique pour l'université de Lille du PIA3 100% IDT
Comment favoriser la collaboration interprofessionnelle au bénéfice de l'éducation inclusive ? L'exemple d'un dispositif de formation.
Depuis la promulgation de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisé en classe ordinaire n’a cessé de croitre pour atteindre selon les chiffres de la DEPP 468 250 élèves en septembre 2024 soit environ 3,7% des effectifs. La mise en place de l’éducation inclusive impulse de profondes modifications des pratiques professionnelles des acteurs de l’éducation inclusive et rend nécessaire le développement de collaborations interprofessionnelles plus nombreuses et plus efficaces entre les personnels des Etablissements et Services Médico-Sociaux (ESMS) et les personnels de l’Education Nationale (EN). Dans le cadre du PIA3 100% IDT, nous avons élaboré et déployé un dispositif de formation à et par l’interprofessionnalité. Cette communication aura pour objectif de présenter ce dispositif de formation et son évaluation. Plus précisément, nous présenterons les bases scientifiques de sa conception, le contenu du dispositif ainsi que les indicateurs d’évaluation choisis. Une discussion sur l’implémentation d’un tel dispositif sur le territoire national terminera cette communication.
Laurence Leroyer, Maîtresse de conférences et membre de l'unité de recherche (UR 7454) en sciences de l’éducation (section 70 du CNU) du Centre interdisciplinaire de Recherche Normand en Éducation et Formation -CIRNEF- à l'Université de Caen Normandie, INSPÉ Normandie Caen.
Formation de formateurs en INSPE à l’éducation inclusive : entre recherche et action
« Rendre l'enseignement supérieur pleinement accessible », constitue un enjeu (CNH, 2023). Or, de récentes recherches pointent les difficultés des enseignants du supérieur lorsqu’il s’agit d’y répondre notamment par un enseignement fondé sur une approche universelle (Kennel, Guillon, Caublot et Rohmer, 2021).
Dans les Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (INSPÉ), l’enjeu est double puisqu’il s’agit pour les formateurs de prendre en compte la diversité des étudiants mais aussi de les former à prendre en compte la diversité de leurs futurs élèves. Et, l’arrêté du 25.11.2020 amenant les INSPÉ à consacrer a minima 25h à l’éducation inclusive renforce cet enjeu (Amiot, Curien, Guillerm, Pellan et Gombert, 2024).
Pour y répondre, une équipe pluricatégorielle inscrite dans le PIA3 100 % IDT a développé et déployé une formation à destination de ces formateurs dans les Hauts-de-France et la Normandie.
En articulation avec l’ingénierie pédagogique menée et les apports de la recherche, nous présenterons cette formation et plus particulièrement l’un des deux modules conçus, les choix qui le sous-tendent et les réajustements opérés au regard des difficultés rencontrées. Nous terminerons en exposant les recherches plurielles mises en œuvre sur et à partir de cette formation.
Modératrice : Sandrine Rossi, Professeure des Universités en Psychologie Cognitive et de l'Éducation, Directrice adjointe du Laboratoire de Psychologie Caen Normandie UR 7452, Directrice adjointe à la Recherche de l'INSPE Normandie Caen, Responsable scientifique pour l'UNICAEN du PIA3 100% Inclusion, un Défi, un Territoire
Mercredi 26 mars 2025 (16h30-17h30)
Partenariats Recherche-Pratique : l’expérience de la Maison Universitaire de l’Education
Denis Pasco, Université Marie et Louis Pasteur (ex. Université de Franche-Comté), Besançon, France
Modératrice : Jean Ryoo, University of California at Los Angeles (UCLA), Los Angeles, USA
L’objectif de cette présentation est de revenir sur l’expérience des partenariats recherche-pratique menée dans le cadre de la Maison Universitaire de l’Education (MUE). La MUE est un projet inter-institutionnel réunissant l’université Marie et Louis Pasteur (ex. université de Franche-Comté), l’académie de Besançon et la ville de Besançon pour améliorer l’éducation (scolaire et supérieure) par l’engagement dans la recherche.
De premières expériences de collaboration entre chercheurs et praticiens ont été initiées dans ce cadre sans succès. Ces expériences ont révélé la nécessité de travailler de manière spécifique les liens recherche-pratique au sein de partenariats recherche-pratique (PRP). Les PRP sont « des collaborations à long terme visant l’amélioration de l’éducation par l’engagement dans la recherche. Ces partenariats sont intentionnellement organisés pour relier diverses formes d’expertise et modifier les relations de pouvoir dans la découverte scientifique afin de garantir que tous les partenaires ont leur mot à dire dans le travail commun » (Farrell et al., 2021). Des exemples de PRP développés dans le cadre de la MUE seront présentés.Pour créer, maintenir et évaluer ces PRP, nous présentons la fonction d’interface d’« Ingénieur/Broker en PRP » que nous déployons dans le cadre de la MUE en partenariat avec le National Network of Education Research-Practice Partnerships (NNERPP) et l’université du Québec à Montréal (UQAM).
Jeudi 27 mars 2025 (16h30-17h30)
Interroger les liens entre dynamiques territoriales et apprentissages : l’exemple de l’équipe Dytep du pôle pilote AMPIRIC
Ariane RICHARD-BOSSEZ, MCF en sociologie, INSPÉ Aix-Marseille, Centre méditerranéen de sociologie, science politique et histoire (Mesopolhis, UMR 7064, AMU, CNRS, Sciences Po Aix).
Renaud CORNAND, Docteur d’Aix-Marseille Université. Ingénieur d’études, chercheur associé au Centre Méditerranéen de Sociologie, de Science Politique et d’Histoire (MESOPOLHIS, UMR 7064).
Christine FELIX, Enseignante-Chercheure, Maitre de conférences en Sciences de l’Education et de la Formation, Laboratoire ADEF, INSPE Aix-Marseille-Université
Les apprentissages et leur possible amélioration sont le plus souvent étudiés du point de vue de la classe ou des établissements scolaires. L’approche développée au sein de l’équipe Dytep du pôle pilote Ampiric propose d’élargir le regard en interrogeant les dynamiques éducatives à l’échelle territoriale, notamment ce qui se joue entre l’école et le hors école. Ceci afin de mieux saisir ce que ces dynamiques peuvent produire sur les apprentissages, en particulier pour les élèves de l’éducation prioritaire plus souvent confrontés que les autres aux difficultés scolaires.
Le propos reviendra d’abord sur l’approche des questions relatives aux apprentissages proposée par notre équipe ancrée dans plusieurs disciplines (sociologie, géographie, sciences de l’éducation et sciences politiques) et sur la manière dont nous concevons le croisement entre recherche, formation et terrain. Il s’agira ensuite de présenter le documentaire « Laissés pour compte » portant sur les relations école/famille/quartier réalisé dans le cadre de l’équipe Dytep et ce que peut apporter la diffusion d’un tel support. Enfin, nous exposerons les premiers résultats d’une recherche en cours relative à la construction des savoirs scolaires dans et hors l’école, menée au sein d’un collège REP+.
Lundi 31 mars 2025 (16h30-17h30)
Les léA-IFÉ : un réseau au service des liens entre recherche, terrain et formation
Aurore PROMONET, professeure des universités, correspondante recherche LéA-IFÉ [PRO+] (2023-2026), référente scientifique du réseau des LéA-IFÉ, membre du comité de pilotage
Virginie VOLF, responsable scientifique du réseau des léA-IFÉ, École normale supérieure (ENS) de Lyon ; chercheuse associée au CeDS (UR-7440)
Modératrice : Bertille JOSEPH, Membre de la coordination du réseau des LéA-IFÉ École normale supérieure (ENS) de Lyon
Nous présentons les LéA-IFÉ (Lieux d’éducation associés à l’institut français de l’éducation, au sein de l’École normale supérieure de Lyon). Ce réseau se compose en 2024-2025 de 35 équipes. Nous mettrons en relief le rôle de la dimension réseau dans les liens entre la recherche, les lieux d’éducation et les dispositifs de formations.
Comment la dimension réseau des LéA-IFÉ contribue-t-elle à la formation à et par la recherche ? Nous proposons de questionner ce qui caractérise notre organisation, les liens institutionnels qu’elle tisse et les finalités qu’elle permet de suivre selon trois axes. Dans un premier temps, nous présentons les liens entre les lieux d’éducation, les institutions de formation et les laboratoires universitaires associés. Ensuite, nous abordons la manière dont la structuration en réseau accompagne, soutient la production de connaissances sur les pratiques enseignantes et éducatives et sur les démarches de recherche en collaboration. Enfin, nous montrons comment le réseau contribue au développement professionnel des acteurs et actrices des LéA. Notre propos prend appui sur les données issues du bilan 2023-2024, publié sur notre site.
Nous conclurons sur la question des enjeux de pérennité et d’essaimage des dispositifs déployés dans et autour des LéA-IFÉ.
Mardi 1er avril 2025 (16h30-17h30)
Recherche collaborative pour l’apprentissage de l’axe gradué, les résultats prometteurs du projet CESALIN
Marie-Caroline Croset, MCF en didactique des mathématiques, Laboratoire d’Informatique de Grenoble, UGA
Sophie Soury-Lavergne, MCF en didactique des mathématiques, Laboratoire d’Informatique de Grenoble, UGA
L’axe gradué est un outil pour l’apprentissage des nombres utilisé du cycle 1 au lycée. Bien qu’il soit central pour la représentation des nombres, il reste peu enseigné comme objet d’apprentissage à part entière. Le projet CESALIN – https://urls.fr/FtMQ2I – financé par le Pôle Pégase et l’Ifé en partenariat avec l’Université Grenoble Alpes et la DSDEN de Savoie, avait pour objectif de concevoir et évaluer une séquence d’enseignement de l’axe gradué pour des élèves de CE1. Cette séquence, intégrant du matériel tangible et des activités papier-crayon a visé la compréhension des principes clés de l’axe gradué, tels que la correspondance entre graduations et nombres et la constance des écarts. Elle a été élaborée conjointement par des enseignants, des chercheurs et des conseillers pédagogiques. Son effet sur l’apprentissage a été évalué auprès de 27 classes de CE1, selon une méthode de pré-test/ intervention/ post-test. Nous observons des progrès significatifs pour les élèves des 15 classes du groupe expérimental, notamment dans l’association des points et des abscisses ou dans la mesure de longueurs. L’équipe a collaboré tout au long du projet, de la conception de la séquence, à la formation des enseignants, en passant par l’expérimentation et la diffusion des résultats.