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LA FINALE DE L’ÉDITION 2025 DU PRIX POSTER 

Le 23 mai 2025 s’est déroulée la finale du Prix Poster Doctorant – Jacques Ginestié lors du Printemps de la Recherche en éducation. Cet événement s’est tenu en partenariat avec le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ainsi qu’avec le soutien de nos partenaires MGEN, CASDEN et MAIF. 

Organisé avec le soutien de la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion Professionnelle (DGESIP), ce prix est un temps fort du Printemps de la Recherche en éducation. Le Réseau des INSPÉ offre aux doctorants et jeunes docteurs l’opportunité de donner une large visibilité à leurs travaux de recherche. 

UNE ÉDITION AVEC DEUX CATÉGORIES DE PRIX  

Cette nouvelle édition a été marquée par une nouveauté importante. Aux côtés du prix du jury, qui réunit six finalistes, une nouvelle catégorie a été créée : le prix du public. 

Au cours de ces deux journées, les participants ont pu échanger directement avec les doctorants pour découvrir leurs recherches et sélectionner leurs trois travaux préférés. Pour accompagner cette démarche, tous les doctorants candidats au prix du public ont présenté leur thèse en 180 secondes, tout comme les finalistes du prix du jury. 

LES CANDIDATS

Découvrez les candidats et leurs posters : cliquez ici

ILS ONT CHOISI DE MENER DES RECHERCHES EN EDUCATION ET DE PARTICIPER AU PRIX POSTER : VOICI LEURS TÉMOIGNAGES 

Pierre ESCLAFIT - Prix du Jury : « Conception didactique d'une étude longitudinale contrôlée sur l'enseignement des nombres rationnels - Le cadre du projet Pégase »

Pierre ESCLAFIT - Prix du Jury : « Conception didactique d'une étude longitudinale contrôlée sur l'enseignement des nombres rationnels - Le cadre du projet Pégase »

Pourriez-vous nous partager, en quelques lignes, votre retour d'expérience sur votre participation au Prix Poster Doctorant ?

« J’ai été informé de l’existence du « Prix poster doctorant – Jacques Ginestié » par le pôle pilote PEGASE, qui m’a indiqué que la thématique du Printemps de la Recherche 2025, centrée sur les recherches collaboratives, résonnait particulièrement bien avec mon travail de thèse. En première année de thèse, j’ai vu dans cet évènement une belle opportunité de structurer mes idées en réalisant un poster.

L’expérience sur place, lors des deux jours à Paris, a été particulièrement stimulante. J’ai été marqué par l’ambiance chaleureuse et la dynamique entre doctorant.es : une véritable entraide s’est mise en place, notamment autour de la préparation de l’exercice des présentations en180 secondes, qui est loin d’être simple. J’ai également beaucoup apprécié la qualité de l’organisation de l’événement : la place importante accordée aux doctorant.es, malgré la présence de nombreux intervenant.es de renom, témoigne d’une véritable volonté de valoriser nos travaux. L’accompagnement bienveillant proposé par l’équipe organisatrice a également été précieux. »

Pourquoi et dans quelles circonstances avez-vous choisi de mener un travail de recherche en éducation ? En quoi votre travail de recherche pourrait-il, selon vous, améliorer/transformer les pratiques enseignantes (pédagogie, didactique...), les conditions d'apprentissage et/ou d'enseignement ?

« J’ai toujours eu un intérêt marqué pour les questions d’éducation, sans doute nourri par mon environnement familial, étant issu d’une famille d’enseignantes. Après un début d’études supérieures en mathématiques, je me suis rapidement tourné vers la didactique des mathématiques, domaine qui m’a semblé offrir une articulation féconde entre rigueur scientifique et enjeux de terrain. Cet intérêt s’est transformé en réelle conviction au fil de mes trois années d’enseignement à l’INSPÉ de Grenoble, où j’ai eu la chance de participer à la formation des futurs professeurs des écoles. Cette expérience a renforcé mon désir de contribuer, par la recherche, à une amélioration concrète de l’enseignement des mathématiques à l’école primaire. Ma thèse, intitulée « Conception didactique d’une étude longitudinale contrôlée sur l’enseignement des rationnels », s’inscrit pleinement dans cette perspective. Je mobilise les cadres et outils de la didactique des mathématiques pour concevoir, tester et évaluer un dispositif d’enseignement des fractions en CM1 et CM2. L’objectif est double : proposer un enseignement basé sur les résultats de la recherche, et en mesurer les effets sur les apprentissages des élèves. Ce travail, je l’espère, pourra contribuer à mieux outiller les enseignants dans un domaine souvent jugé difficile, et à améliorer durablement les apprentissages des élèves. »

Sabine FÉVIN - Prix du Public : « Comment faciliter la recherche d’informations verbales chez les enfants de cycle 3 ? »

Sabine FÉVIN - Prix du Public : « Comment faciliter la recherche d’informations verbales chez les enfants de cycle 3 ? »

Pourriez-vous nous partager, en quelques lignes, votre retour d'expérience sur votre participation au Prix Poster Doctorant ?

« En tant qu'Attachée Temporaire d'Enseignement et de Recherche à l'INSPE de Poitiers, et également enseignante et formatrice dans le premier degré, il me semblait important de participer au Printemps de la recherche. Entourée d’experts de l’éducation, cet événement a été une occasion précieuse d’échanger autour de ma thématique de recherche et de rencontrer d’autres spécialistes du domaine..  

Ce fut une expérience d’une grande richesse. La diversité des modalités de valorisation des travaux – à la fois à travers l’exposition et la présentation en 180 secondes – a permis de créer de véritables temps de partage et de mise en dialogue entre les participants. L’accueil, particulièrement soigné et convivial, a largement contribué à la qualité de l’événement. Les interventions, quant à elles, se sont révélées particulièrement stimulantes et porteuses de réflexions.  Je garde un excellent souvenir de l’ensemble des temps forts du Printemps de la Recherche. Madame Salomon a fait preuve d’une grande bienveillance à l’égard de tous les participants, assurant un accompagnement de qualité avant, pendant et même après le colloque. »

Pourquoi et dans quelles circonstances avez-vous choisi de mener un travail de recherche en éducation ? En quoi votre travail de recherche pourrait-il, selon vous, améliorer/transformer les pratiques enseignantes (pédagogie, didactique...), les conditions d'apprentissage et/ou d'enseignement ?

« Forte de 15 ans d’expérience en tant qu’enseignante dans le premier degré et de 10 ans dans la formation initiale et continue, j’ai pu, grâce à l’accompagnement particulièrement riche de mes directeurs de thèse, Nicolas Vibert et Elise Tornare, approfondir mes connaissances sur la lecture dite "fonctionnelle". 

Une meilleure connaissance de l’impact du contexte et du support de lecture sur les stratégies mobilisées par les élèves permettra de formuler des préconisations, à la fois sur les modalités de mise en activité des élèves, mais aussi sur le choix des supports de lecture, notamment lorsqu’il s’agit de textes narratifs. » 

Odran GUILBERT - Prix du Public : « Co-construction, implémentation, et évaluation d'un programme métacognitif inclusif auprès d'élèves de CP »

Odran GUILBERT - Prix du Public : « Co-construction, implémentation, et évaluation d'un programme métacognitif inclusif auprès d'élèves de CP »

Pourriez-vous nous partager, en quelques lignes, votre retour d'expérience sur votre participation au Prix Poster Doctorant ?

« Ma thèse s'effectuant, en partie, sous l'égide d'une INSPÉ et dans le cadre d'un Pôle Pilote (100% IDT), ce concours me paraissait tout à fait approprié et être une occasion idéale pour présenter les travaux que nous menons avec mon équipe de direction. 

En outre, la thématique abordé cette année mettait l'emphase sur des enjeux cruciaux de mon travail de thèse à savoir l'articulation recherche-terrain. En effet, un pan complet de ma thèse est lié à la réalisation d'une recherche collaborative menée entre des chercheurs et différent·e·s acteur·rice·s de l'Éducation Nationale. 

J'ai fortement apprécié cette expérience et plus particulièrement les présentations en 180 secondes qui bien qu'étant un exercice particulièrement exigeant et aussi un exercice de synthèse très intéressant et pertinent pour présenter nos travaux. 

Je garderai principalement comme souvenir les rencontres effectuées avec les autres candidat·e·s et la découverte de leurs différents projets tous ancrés dans l'éducation, l'enseignement et l'apprentissage au travers de prisme thématique variés. » 

Pourquoi et dans quelles circonstances avez-vous choisi de mener un travail de recherche en éducation ? En quoi votre travail de recherche pourrait-il, selon vous, améliorer/transformer les pratiques enseignantes (pédagogie, didactique...), les conditions d'apprentissage et/ou d'enseignement ?

« Initialement, j'ai postulé à de multiples offres de thèses et toutes avaient comme dénominateur commun de se raccrocher aux notions d'apprentissage, d'enseignement et d'éducation. Ces notions et les questions scientifiques qu'elles suscitent ont toujours attisé mon intérêt : "Comment apprend-t-on ?" ; "Peut-on améliorer notre capacité à apprendre ? Et si oui comment ?" ; "Qu'est-ce que c'est concrètement que d'apprendre, qu'est-ce que cela implique d'un point de vue psychologique ?" ; "Comment fait-on apprendre à quelqu'un ?" ; "Est-ce qu'on peut améliorer ce processus ?" ; "Comment peut-on faire apprendre et enseigner les mêmes choses à des personnes aux profils si hétérogènes ?" En outre, ces questions autour de l'apprentissage, de l'enseignement et de l'éducation m'apparaissent être des enjeux sociétaux et scientifique forts auxquels je suis fier de pouvoir, à mon échelle, participer 

C'est pour ça que quand j'ai eu connaissance de cette offre de thèse j'y ai postulé. Cette thèse m'a permis, et me permet encore, d'aborder plusieurs de ces questions que je me posais au travers d'un prisme à la fois transversal et inclusif tout en me permettant de m'engager sur ces enjeux qui m'apparaissent tout à la fois scientifiquement et sociétalement cruciaux. 

Mon travail de recherche portant sur des capacités transversales permettant aux élèves de devenir progressivement de plus en plus autonomes dans la gestion de leurs activités mentales et notamment leurs apprentissages il m'apparait que l'enseignement de ces capacités ne saurait leur faire défaut, bien au contraire. Je pense qu'il est primordial de faire apprendre à apprendre aux élèves afin qu'ils·elles puissent apprendre plus aisément ce qu'on souhaite leur transmettre. Aussi, enseigner des stratégies et des outils pour les rendre tous·tes davantage autonomes dans leurs apprentissages et ceux dès le début de leur parcours scolaire est un enjeu à la fois pédagogique, scientifique et sociétal. » 

Sonakshi GUPTA - Prix du Jury : « Projet Recherche-Action CPS »

Sonakshi GUPTA - Prix du Jury : « Projet Recherche-Action CPS »

Pourriez-vous nous partager, en quelques lignes, votre retour d'expérience sur votre participation au Prix Poster Doctorant ?

« J’ai choisi de soumettre mon poster car le thème et les objectifs de ce colloque étaient en parfaite cohérence avec mes travaux. Je m’intéresse tout particulièrement à l’impact des projets de recherche-action dans le champ de l’éducation, et cet événement représentait une belle opportunité pour partager cette démarche et en discuter dans un cadre stimulant. 

Ce que je retiens le plus de cette expérience, ce sont les échanges riches avec les autres participants et la découverte de leurs projets, tous très inspirants. J’ai également trouvé l’exercice de la présentation en 180 secondes particulièrement formateur : c’était un véritable défi, mais aussi une belle occasion de réfléchir à la manière de présenter clairement et synthétiquement mes travaux. Cela m’a demandé un vrai travail de préparation, d’autant plus que la présentation était en français, ce qui a apporté une dimension supplémentaire à l’exercice pour moi. 

Un souvenir marquant que je garderai est le moment de préparation juste avant les présentations en 180 secondes. Tout le monde était un peu stressé, mais il y avait une ambiance très bienveillante et encourageante entre les participants. Cela a créé une atmosphère très positive et stimulante que je garderai en mémoire avec beaucoup de plaisir. » 

Pourquoi et dans quelles circonstances avez-vous choisi de mener un travail de recherche en éducation ? En quoi votre travail de recherche pourrait-il, selon vous, améliorer/transformer les pratiques enseignantes (pédagogie, didactique...), les conditions d'apprentissage et/ou d'enseignement ?

« Mon choix de me tourner vers la recherche en éducation a été motivé par mon propre parcours scolaire en Inde. J’ai été témoin des nombreuses difficultés auxquelles les élèves peuvent être confrontés dans les pays en développement. Cela m’a donné envie d’explorer et de mieux comprendre les approches qui permettent d’améliorer réellement l’éducation – aussi bien pour les élèves que pour les enseignants – dans un contexte de plus en plus compétitif.  

Je pense que mes travaux auront des implications concrètes pour le monde éducatif, notamment parce qu’ils portent sur le bien-être des enseignants à l’école. Les enseignants étant le premier point de contact avec les élèves, leur bien-être psychologique et émotionnel influence directement le climat de la classe ainsi que le développement des élèves. Bien sûr, ce n’est qu’un des leviers possibles, mais il représente tout de même un rôle important, souvent négligé, et pouvant avoir des effets immédiats et significatifs dans les établissements scolaires. » 

Vincent PINEAU - Prix du Public : « Favoriser l’inclusion scolaire des élèves avec dyslexie : effets d’une sensibilisation d’élèves de cycles 2 et 3 basée sur la littérature jeunesse »

Vincent PINEAU - Prix du Public : « Favoriser l’inclusion scolaire des élèves avec dyslexie : effets d’une sensibilisation d’élèves de cycles 2 et 3 basée sur la littérature jeunesse »

Pourriez-vous nous partager, en quelques lignes, votre retour d'expérience sur votre participation au Prix Poster Doctorant ?

« Mon travail de recherche s’inscrivait dans la thématique proposée par les organisateurs du prix. Par ailleurs, étant en fin de thèse, il me tenait à cœur de présenter les résultats de mes expérimentations. J’apprécie aussi les échanges que permettent les présentations de posters : ce sont souvent des moments moins solennels qu’une communication orale. Un très bon souvenir. L’ambiance entre les doctorants était fraternelle et bienveillante. Les organisateurs et conférenciers ont aussi été très accessibles pour discuter avec nous. » 

Pourquoi et dans quelles circonstances avez-vous choisi de mener un travail de recherche en éducation ? En quoi votre travail de recherche pourrait-il, selon vous, améliorer/transformer les pratiques enseignantes (pédagogie, didactique...), les conditions d'apprentissage et/ou d'enseignement ?

« Mon travail de recherche s’intéresse au potentiel de la littérature jeunesse pour sensibiliser les élèves à la dyslexie. Il donne des pistes aux enseignants qui souhaiteraient utiliser des albums jeunesse mettant en scène des personnages avec dyslexie pour favoriser la compréhension de ce trouble du neurodéveloppement par les autres élèves. Ces actions de sensibilisation par la littérature jeunesse pourraient contribuer à réduire les moqueries voire le harcèlement que peuvent subir à l’école les élèves avec dyslexie en raison de leurs difficultés de lecture. » 

Laetitia PLUTON - Prix du Public : « Influence des contextes sur le développement professionnel des alternants : cas des métiers de l’interaction humaine (MIH) en Guadeloupe »

Laetitia PLUTON - Prix du Public : « Influence des contextes sur le développement professionnel des alternants : cas des métiers de l’interaction humaine (MIH) en Guadeloupe »

Pourriez-vous nous partager, en quelques lignes, votre retour d'expérience sur votre participation au Prix Poster Doctorant ?

« J'ai eu envie, pour la 1ère fois, de me confronter à l'exercice de vulgarisation de mes travaux, dans un cadre sécurisant, c'est à dire avec des pairs issus du même domaine, contrairement à d'autres concours où tous les domaines sont confondus. Un colloque avec des thématiques d'actualité, stimulant qui donne l'envie de mettre en place des dispositifs collaboratifs dans mon champ de recherche, la formation d'adultes. 

Le concours de poster a impulsé une réflexion sur ce que je pouvais présenter, au stade où en est ma recherche, avec un effort de synthèse et de concision. La présentation en 180s, format auquel je ne m'attendais pas en y participant, fut un véritable challenge que je suis heureuse d'avoir relevé.  Une variété dans les thématiques de recherche des posters exposés, et des échanges avec les autres doctorants pour tisser du lien. 

Ce fut une expérience très enrichissante par la qualité des interventions, la richesse des débats et l'émulation qu'ont fait naître les témoignages sur les dispositifs, par l'ambiance générale du colloque et un accueil chaleureux. C'est une véritable opportunité d'avoir pu participer à ce colloque, et je remercie vivement mon université, mes encadrantes et tous les partenaires. » 

Pourquoi et dans quelles circonstances avez-vous choisi de mener un travail de recherche en éducation ? En quoi votre travail de recherche pourrait-il, selon vous, améliorer/transformer les pratiques enseignantes (pédagogie, didactique...), les conditions d'apprentissage et/ou d'enseignement ?

« En tant qu'enseignante, c'est naturellement que je me suis orientée vers les sciences de l'éducation et de la formation. Mes interrogations et mon envie de mener un travail de recherche sont nées de mes missions successives aux postes d'ingénieure de formation :  interroger les acteurs et les dispositifs de formations en alternance pour les améliorer. 

Interroger les acteurs sur leurs pratiques et leurs choix didactiques, interroger nos conceptions de l'alternance et mettre en lumière ce qui pose problème permet de co-construire les ressources et ainsi d'améliorer les dispositifs de formation en vue de réduire les inégalités d'accès au savoir. » 

Luc SIMON - Prix du Public : « Climat motivationnel et attention en EPS : rôles médiateurs du plaisir et de l'anxiété chez les élèves »

Luc SIMON - Prix du Public : « Climat motivationnel et attention en EPS : rôles médiateurs du plaisir et de l'anxiété chez les élèves »

Pourriez-vous nous partager, en quelques lignes, votre retour d'expérience sur votre participation au Prix Poster Doctorant ?

« J’ai saisi l’opportunité de présenter un poster dans le cadre de ce concours afin de rencontrer d’autres doctorants, chercheurs et enseignants investis dans le domaine de l’éducation. La richesse de l’organisation du Printemps de la recherche en éducation m’a permis d’assister à de nombreuses présentations et à des échanges stimulants, qui ont nourri à la fois ma pratique professionnelle et mes réflexions en tant que doctorant. Le format double, associant la présentation du poster et celle en 180 secondes, m’a confronté à un véritable défi en termes de communication, me poussant à affiner ma capacité à transmettre des idées de manière concise et percutante. Être récompensé par le prix du public, en figurant parmi les trois meilleures présentations, a été un honneur et une grande source de satisfaction. Je garde de cette expérience un souvenir très positif. »

Pourquoi et dans quelles circonstances avez-vous choisi de mener un travail de recherche en éducation ? En quoi votre travail de recherche pourrait-il, selon vous, améliorer/transformer les pratiques enseignantes (pédagogie, didactique...), les conditions d'apprentissage et/ou d'enseignement ?

« En tant qu’enseignant, je suis confronté quotidiennement à des questionnements qui, au fil du temps, m’ont semblé nécessiter une réponse fondée sur des bases scientifiques solides. Mon travail porte sur l’étude des liens entre le climat motivationnel et l’attention des élèves, en tenant compte des effets médiateurs de l’anxiété et du plaisir. Cela touche directement un grand nombre des gestes professionnels que nous adoptons en classe, et met en lumière leur influence sur l’attention – un facteur clé dans les processus d’apprentissage. En identifiant des pistes concrètes pour aider les enseignants à renforcer la concentration des élèves, mes recherches visent à enrichir les pratiques pédagogiques et, ainsi, à améliorer les conditions d’apprentissage. » 

 

Irène-Marie SULTAN - Prix du Jury : « Le rôle des professionnels d’une crèche sociale et des familles lors d’activités d’éveil aux langues destinées à soutenir le développement langagier de jeunes enfants issus de l’immigration »

Irène-Marie SULTAN - Prix du Jury : « Le rôle des professionnels d’une crèche sociale et des familles lors d’activités d’éveil aux langues destinées à soutenir le développement langagier de jeunes enfants issus de l’immigration »

Pourriez-vous nous partager, en quelques lignes, votre retour d'expérience sur votre participation au Prix Poster Doctorant ?

« C’est ma directrice de recherche qui m’a transmis l’appel à participation. J’ai tout de suite été séduite par le format visuel et synthétique du poster, qui me semblait être un excellent exercice pour clarifier et structurer ma recherche. Cela m’a aidée à mieux la comprendre moi-même, tout en la rendant accessible aux autres de manière fluide et concise. 

Cette expérience a été extrêmement enrichissante. Elle m’a offert l’occasion de valoriser mes travaux et d’échanger autour de problématiques communes en sciences de l’éducation. La rencontre avec d’autres doctorant·es rompt avec l’isolement que l’on peut parfois ressentir en thèse. Le format "180 secondes pour convaincre" a représenté un vrai défi : résumer une recherche complexe, la rendre intelligible à un public varié, respecter un temps très court, s’exprimer sans notes... Mais c’était très formateur et stimulant ! 

Je garde un souvenir très positif de ces deux journées, marquées par la bienveillance, le soutien et la convivialité, tant du côté des participant·es que des organisateur·rices. Une belle parenthèse dans le parcours de thèse ! » 

Pourquoi et dans quelles circonstances avez-vous choisi de mener un travail de recherche en éducation ? En quoi votre travail de recherche pourrait-il, selon vous, améliorer/transformer les pratiques enseignantes (pédagogie, didactique...), les conditions d'apprentissage et/ou d'enseignement ?

« Professeure des écoles actuellement en disponibilité pour mener cette recherche, c’est dans ma pratique de terrain que s’est enracinée ma volonté de mieux comprendre les mécanismes de l’enseignement-apprentissage. J’ai notamment accompagné, durant trois ans, un groupe ULIS composé d’élèves présentant des difficultés scolaires. Cette expérience a nourri mes questionnements de terrain et m’a naturellement conduite vers la recherche et l’ingénierie pédagogique.
Mes premiers travaux, réalisés dans le cadre d’un master en didactique, portaient sur la compréhension du temps chez les enfants avec trouble du spectre autistique. Aujourd’hui, je poursuis cette dynamique en accompagnant de jeunes enfants à besoins éducatifs particuliers dans une crèche sociale. Le contexte change, mais la finalité reste la même : prévenir les inégalités en transformant les pratiques vers plus d’inclusivité. 

Ma thèse s’inscrit dans une démarche de recherche-action-formation qui vise à faire évoluer les représentations et les pratiques autour du plurilinguisme dans la petite enfance. Réalisée dans le cadre d’un contrat CIFRE (Conventions industrielles de formation par la recherche), elle répond à une problématique de terrain exprimée par une crèche accueillant de jeunes enfants plurilingues issus de l’immigration et sans domicile fixe. Nous avons constitué un collectif au sein d'une ingénierie coopérative— composée de sept professionnel·les de la petite enfance, d’une orthophoniste et de moi-même — pour concevoir ensemble un dispositif pédagogique adapté aux réalités du terrain. L’objectif est double : produire des savoirs professionnels pour enrichir les pratiques, et des savoirs scientifiques pour faire avancer la recherche. Nous collaborons également avec les écoles maternelles qui accueillent ensuite ces enfants, ainsi qu’avec les familles. L’ambition est de disséminer les apprentissages issus de cette recherche pour contribuer, à notre échelle, à la construction de systèmes éducatifs plus justes, plus ouverts, et plus inclusifs. » 

 

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